Le début de XXe siècle va voir se développer, rivalisant et souvent surpassant l’orfèvrerie,
un art nouveau celui du maillechort. La technique de la fonte va être supplantée par celle
de la mise en forme du métal en feuilles, directement travaillé au marteau à l’aide des
beaux outils que sont la bouterolle, le perloir ou la recingle. A ces effets qui défoncent
et qui sculptent le métal vont s’ajouter des variations sophistiquées d’insertions,
d’incrustations, d’oxydation de patines ou de mélange de matières.
Cette immense veine de création a été peu étudiée jusqu’alors ce qui donne à cette
collection de dinanderie d’art unique au monde sont caractère particulier offrant un
regard neuf sur les grands noms qui ont marqués cette industrie artistique tant par
l’originalité des techniques que par la manière dont elles sont utilisées. Les Dunand,
Linossier, Christofle, Mergier, Bonvallet, et bien d’autres vont développer cet art du métal
dont Thierry Matalon est le plus contemporain des héritiers Au moment ou les bronzes
d’ameublement sont abandonnés, la dinanderie d’art s’empare du domaine décoratif dans
la plupart des pays. Des études consacrées à cet art commencent enfin à aboutir et à
se multiplier. Il est grand temps, et la France et le Maroc ne sont pas en avance, qu’avec
l’une des plus grande collection privée connue à ce jour ces objets entrent dans la voie
glorieuse des objets d’art du XXI siècle.
LA Dinanderie MAROCAINE Maillechort et mobilier d’art
Celui qui pratique les procédés industriels peut-il prétendre au titre d’artiste?
Thierry Matalon